Bilan de la flotte de commerce sous pavillon français au 1er janvier 2018

La flotte de commerce sous pavillon français compte, au 1er janvier 2018, 408 navires d’une jauge brute de plus de 100 (en UMS ). Elle se compose d’une flotte de transport de 165 navires et d’une flotte de services maritimes de 243 navires.

Les 165 navires dédiés au transport totalisent près de 5,8 millions de jauge brute (en UMS) et leur capacité d’emport est de 6,8 millions de tonnes de port en lourd (tpl).

Les 243 navires dédiés aux services de plus de 100 UMS totalisent 416 332 UMS.

Cette flotte est répartie entre les différents registres d’immatriculation du pavillon national : Registre International Français (RIF), registre métropolitain, registres d’Outre-mer (Polynésie Française, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna).

En outre, les armateurs français opèrent ou contrôlent près de 1 000 navires sous pavillons tiers.

Une flotte jeune et sûre

Le pavillon français est internationalement reconnu pour être l’un des plus sûrs au monde. En 2017, il figure ainsi en troisième position du classement du mémorandum de paris (Paris MOU) et est, à nouveau, favorablement distingué dans le rapport « 2017/2018 » de l’ICS (International Chamber of Shipping) sur des critères de qualité environnementale, de sécurité des navires et de niveau de droit social.

L’âge moyen de la flotte de transport française est de 10,2 ans au 1er janvier 2018. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 14,6 ans à la même date. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 15,1 ans.

Une flotte diversifiée

La flotte de commerce française est composée de navires très divers : pétroliers (brut, produits raffinés), gaziers (GNL, GPL), porte-conteneurs, cargos, rouliers et transbordeurs (Roro, Ropax), paquebots, vedettes à passagers, câbliers, navires de recherche sismique, navires océanographiques, navires offshore (AHTS, PSV, navires d’assistance et de transport de personnel…), dragues, remorqueurs (portuaires et de haute mer), bateaux-pilotes.

Cette diversité repose sur des armateurs nationaux très actifs qui peuvent être de véritables leaders mondiaux sur leurs segments respectifs (CMA-CGM pour le transport de conteneurs, Bourbon dans l’offshore) ou des groupes aux activités multiples (Groupe LDA dans le vrac sec, la pose de câbles sous-marins, le transport d’Airbus, les parcs éoliens). Ce sont également des armateurs très spécialisés (MN, Jifmar) ou plus traditionnels (Brittany Ferries dans le transport de passagers) voire novateurs sur un créneau ancien (Ponant et des croisières de l’extrême).

Évolution de la flotte

L’équilibre des segments de flotte se déplace progressivement vers les secteurs à haute valeur ajoutée du maritime. La flotte de transport se trouve en effet soumise à de fortes contraintes de coûts du fait d’une concurrence mondiale exacerbée (fiscalité, conditions sociales des marins, normes environnementales…) et connaît, ces dernières années, des dépavillonnements réguliers. Pour sa part, la flotte de services maritimes, qui croissait jusqu’à récemment, a souffert de la baisse de l’investissement des compagnies pétrolières tant dans l’exploration que dans la production. Des signes positifs de relance sont cependant perceptibles à l’horizon 2018.

Éléments de comparaison européens et internationaux

Selon l’Institut of Shipping, Economics and Logistics (ISL), la flotte française se situe au 1er janvier 2018 au 30ème rang des flottes mondiales en termes de taille du pavillon. La France est classée par le même organisme au 22ème rang mondial pour sa flotte contrôlée au sens large (pavillon France et tiers). Elle était également en 2017 au 10ème rang dans le classement de l’Union Européenne en termes de jauge sous pavillon national.

Au total, le tonnage sous pavillon français représente 0,4 % du tonnage mondial dont 59 % relèvent des cinq premiers pavillons (Panama, Liberia, Îles Marshall, Hong-Kong et Singapour).

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